dimanche 29 mai 2011

Jour 3: soirée Wayang Kulit

De retour à Jogja, on se prévoit une petite soirée tranquilou: resto chinois et spectacle de marionnettes.
Pas n'importe quelles marionnettes, attention ! Elles sont en cuir, souples et très solides, leur réalisation demande plus de deux mois de travail minutieux.


Le spectacle se présente sous forme de théâtre d'ombres chinoises (mais javanaises en fait...). Derrière le voile se trouve le marionnettiste accompagné de toute une formation de musiciens et chanteuses (une trentaine pour un seul marionnettiste)

Nous avons pu apprécier l'histoire du "Rama-quelque-chose" (pas le fameux Ramayana). Une sordide affaire d'enlèvement pour cause de jalousie dans laquelle moult péripéties s'enchaînent et se succèdent de façon plus ou moins cohérente... Certes, la pièce était en javanais, ce n'est pas une raison pour faire mourir, revivre (parce qu'en fait il n'était pas mort le bougre !) je ne sais quel dieu-singe et une poignée de ses fidèles et enfants. En plus, à la fin, Rama tue le ravisseur au cours d'un combat épique et l'histoire se finit... il ne retrouve pas sa copine ! En fait il s'en fout, c'est plus pour le principe.

Malgré ces difficultés de compréhension, les jeux d'ombres sont très jolis et nous apprécions le spectacle.

Du nouveau

Pour tous ceux qui ne sont pas des cracks en géographie de l'Asie du Sud-Est, ne ratez pas notre carte interactive qui vous permettra de suivre vos asiatiques préférés partout où ils vont passer leurs vacances !

Pour accéder à la carte, cliquez sur l'onglet (juste au dessus !)

lundi 23 mai 2011

Jour 3: Dieng (fin)

En javanais, di hyang signifie "demeure des dieux" et effectivement, au départ, nous avions entendu parler du plateau comme étant un lieu connu pour ses nombreuses ruines de temples. Temples hindouistes datant des VIIème et VIIIème siècles, il y en aurait eu 400 à l'origine.
Et bien pour nous, point de temples à Dieng. Comme vous l'avez peut-être remarqué dans les articles précédents, nous nous sommes davantage concentrés sur l'aspect volcanique des environs et avons à peine aperçu une ruine dans le lointain dont nous n'avons pas la moindre trace photographique.
En revanche, nous avons pu découvrir une facette non médiatisée de la région: les tuyaux, les tuyaux et encore les tuyaux !

Et là, si vous avez aimé les constructions en bambous, alors vous adorerez le système d'irrigation du plateau de Dieng. Des kilomètres de tuyaux blancs qui partent à l'assaut des pentes tels des milliers de serpents franchissant tous les obstacles !

Ils enjambent les routes, gravissent les montagnes et se rejoignent dans les abreuvoirs... En fait, il s'agit de raccords qui permettent d'approvisionner les hectares de champs de pomme-de-terre et de choux !





Alors les indonésiens ne sont pas les seuls à avoir mis au point un système d'irrigation aussi efficace.

On trouve les mêmes tuyaux en Malaisie, mais il faut avouer que la quantité de tuyaux qu'on a vu au plateau de Dieng et la qualité des raccords dépassent TOUT ce qu'on a vu ailleurs !

dimanche 22 mai 2011

Jour 3 : Retour vers Jogja

Après le programme intense de la matinée, plutôt du début de matinée, nous avons attaqué la descente. Au revoir Dieng, ses volcans, lacs et cratères, retour vers la ville de Wonosobo.
Peu avant l'arrivée, nous faisons un arrêt hotsprings. Dwi nous a parlé du paradis, une source d'eau chaude au milieu des rizières, alors forcément, on a été tentés...
Nous ne sommes pas déçus. L'aménagement du lieu ressemble un peu à un bunker mais une fois les fesses dans l'eau, les filles apprécient ce petit bain. Pas tellement rafraichissant, l'eau est vraiment très chaude mais c'est agréable malgré la légère odeur de soufre (celle là alors, elle ne nous lâche plus !)




Et l'ambiance est chouette aussi.



Plus de photos ici.

samedi 21 mai 2011

Jour 3: "Tour organisé" avec Dwi tourisme

Lever à 4h du mat aujourd'hui.

Le plateau de Dieng est une caldeira longue de 14 km et large de 6, à l'intérieur de laquelle les hommes se sont installés. Pour être exact (source Wikipedia) : "La caldeira renferme une vingtaine de cônes volcaniques, cinq cratères, quatre dômes de lave et dix champs de fumerolles et mares de boue". Bref, c'est plutôt volcanique dans le coin.

Le matin du troisième jour, nous étions donc sur le bord de la caldeira, à environ 2500m d'altitude, le point culminant étant le Prahu à quelques 2565m. Vêtus de polaires et pantalons (ça fait du bien d'avoir froid après 10 mois à Singapour !), nous avons pu admirer notre premier lever de soleil javanais après 14min de montée, il est 5h37.

Quel beau pestacle ! (pas facile de faire le tri dans les photos)




On aperçoit encore le Merapi au fond qui tousse un peu...






Une fois redescendus, direction un cratère et son lac bouillonnant. Le site est surprenant.

En fait d'un lac, nous découvrons d'abord une roche grisâtre au sol, sur lequel sont disséminées de nombreuses petites flaques desquelles s'échappent des vapeurs de soufre. Hé oui, quoi de mieux à 6.30 du matin que de se mettre une bonne petite odeur d'œuf pourri plein le nez ! Parce que le Kawah Sileri de la veille, en comparaison, c'est de la gnognote.

L'eau de ces flaques ne bout pas vraiment, les bulles en surface sont le résultat du gaz qui s'échappe de la roche. Par contre, un peu plus loin, le lac entourée d'une barrière, lui, bout réellement. C'est impressionnant et dangereux.
Derrière la barrière fumeuse, c'était donc ça !


Troisième étape de cette matinée: le "color lake" et son compère le "mirror lake". Nouvelle petite montée (17min annoncées) et nous arrivons au point de vue. Les lacs sont en contrebas, c'est joli !
Dwi nous raconte les coutumes religieuses liées au 4 grottes se trouvant entre les deux lacs. Attention à celle du cheval, si une femme infidèle y pénètre, elle en ressortira enceinte.

Dernier point du tour : les sources d'eau chaude situées au milieux des champs. Plusieurs bac en béton servent de baignoires et nous arrivons au moment du bain des ouvriers. C'est donc pour ca qu'on les a tous vus sur la route, serviette sur l'épaule ! Ça se baigne et rigole, c'est marrant de se retrouver au milieu. L'eau est blanchâtre, il y a beaucoup de monde, pas de bain pour nous maintenant.

Retour au Bu Jono vers 9h, nous remballons nos affaires et payons, départ pour Wonosobo ou nous avons, la veille, réservé un taxi collectif qui nous ramènera jusqu'à Jogja.

Qu'est-ce que ça cache ?

A la demande générale (Si si !), nouveau jeu-concours.
A votre avis, qu'étions-nous sur le point de découvrir derrière cette mystérieuse barrière enfumée ?

On attend vos suggestions(soyez inventifs...)

Jour 2: sur le plateau de Dieng

Nous voilà rassasiés. Le plan (approximatif) du plateau en poche, nous partons pour une après-midi balade.

En traversant les hameaux, nous croisons de nombreux indonésiens qui nous interpellent, souriant et riant, au cri de "Hello, Mister !". Petit rappel de notre weekend à Jakarta.
Nous sommes au milieu des cultures en terrasse. Ce qui pré-domine: les champs de patates, de toutes tailles et de toutes formes. En raison de l'altitude, la région de Dieng, au climat plus frais que le reste de l'Indonésie, est propice à cette culture qui est apparemment lucrative.


On trouve aussi beaucoup de choux, pas mal d'oignons,
des fermes de champignons...et des "trompettes des anges" !(ci-contre)



Premier objectif de la balade: le "Kawah Sileri". C'est un cratère de volcan au milieu duquel se trouve un petit lac, ou une grosse flaque, d'où s'échappent d'importantes vapeurs de soufre...Mmm la douce et chaude odeur d'œuf pourri nous envahit la gorge et les narines !
On la sent déjà bien depuis la route, qu'importe, nous décidons quand même de descendre dans le cratère.

Dwi nous a conseillé de ne pas trop nous y attarder. Apparemment, c'est un endroit qui pète régulièrement. L'État indonésien voulait évacuer la région de Dieng en raison de ces risques liés à l'activité volcanique du coin. Les populations ont refusées et, dans le Kawah Sileri, les cultures sont à quelques mètres à peine du petit lac bouillonnant. Le soufre de la terre aurait des qualités profitant aux cultures...mouais, ça doit donner un petit goût, c'est possible. Dans tous les cas, la fertilité du sol volcanique contribue à expliquer l'attachement des habitants à leur région.

Nous repartons du cratère sans trop traîner parce que quand même, ça ne sent pô bien bon par ici.
Nous finissons la balade par le lac Merdada, le plus grand du plateau avec ses 25 hectares. Peut-être en raison du temps très peu dégagé, nous ne sommes pas conquis par celui-ci.
En chemin, nous passons à côté d'une usine où arrivent et repartent de gros tuyaux et émettant régulièrement de gros bruits sourds. Tout ceci nous intrigue, affaire à suivre...

La nuit commence à tomber, il est 18h, nous décidons de rentrer en minibus public. Arrivés au Bu Jono, nous apprenons que le ravitaillement en Bintang a eu lieu. Formidable, on attaque l'apéro ! Soirée tranquille et douches chaudes, on ne se couche pas tard, demain un gros programme nous attend !

Plus de photos ici.

Jour 2: en route vers Dieng

La veille, à l'office de tourisme de Yogya, nous avions réservé une voiture avec chauffeur pour nous emmener à Dieng en passant par Borobudur.
Milieu de matinée, Borubudur...ça, c'est fait ! Nous sommes contents, surtout que les touristes commencent à affluer en masse.
Direction le plateau de Dieng.
On y arrive vers midi, après s'en être mis plein les mirettes !
Une fois passé la ville de Wonosobo, nous attaquons la montée vers le plateau. Les routes sont étroites, très pentues, la voiture galère un peu parfois, même en première ! Et pas besoin de rappeler que le trafic est toujours assez intense.
Les paysages deviennent rapidement magnifiques. Nous découvrons des cultures en terrasse à perte de vue. Tout l'espace est cultivé. Et quand on dit "tout", le mot est presque faible. C'est très impressionnant, surtout en sachant que la mécanisation dans le coin est quasi inexistante. Les couleurs sont superbes. Malheureusement, pas de stop photo en route. Dommage parce qu'une fois en haut, le paysage est le même mais on est dans la purée de pois. C'est raté pour les jolies couleurs dans la belle lumière du soleil.
Le chauffeur nous emmène au Bu Jono hotel. Nous faisons la connaissance de Dwi qui sera notre guide touristique pour les 24h que nous voulons passer ici.
"Nasi goreng spécial Dieng" pour le repas tout en planifiant après-midi et lendemain matin. Hormis le temps couvert, ça s'annonce plutôt pas mal...

vendredi 20 mai 2011

Jour 2: Borobudur

Lever à 5h du mat ce jour là, en route vers Borobudur.

En chemin, photo-stop pour admirer un paysage surprenant, en banlieue de Yogya. Chaque année, en saison des pluies, des coulées de boues provenant du volcan Merapi arrivent sur cette zone d'habitations. Un décor apocalyptique autour duquel la vie semble suivre son cours.

et nous reprenons notre route pour Borobudur.
L'idée c'est d'y être tôt pour éviter les hordes de touristes, et ca marche ! Personne sur le parking quand on arrive, on peut prendre le petit dej tranquillement, Mmmm les banana et pineapple pancakes...
8h, revêtus de sarong, élément de base de la garde robe indonésienne, nous entrons dans l'enceinte du site classé à l'UNESCO.
Le ciel est bleu, le soleil brille, la découverte du bâtiment au milieu de la végétation est assez jolie.
Borobudur n'est pas vraiment un temple...un lieu de pèlerinage ? Construit vers le IXeme siècle et rapidement laissé à l'abandon, certains disent que le site aurait été une sorte d'université bouddhiste. Bref, les interprétations divergent...En tout cas, nous étions sur l'attraction touristique la plus visitée de toute l'Indonésie.





Les 6 plateaux superposés sont ornés de bas-reliefs retraçant la vie de Buddhas...sur 5km !




L'ascension des étages représente la route vers le Nirvana au cours de laquelle le pèlerin est sensé se débarrasser de toutes les contraintes matérielles de l'existence humaine pour atteindre le "Rien"...balaise ! Il faut quand même savoir que Buddha, lui, au Nirvana, il s'y est rendu a dos de lion.


Arrivé au sommet, on découvre un champ de stupas, sorte de "cloches à gouda Buddhas".






Nous avons accordé, au cours de cette visite, moult interviews à de jeunes malaises effectuant un travail scolaire sur les touristes de Borobudur. Et ce n'était que le début d'une carrière (éclair) d'hommes et de femmes publiques !



Plus de photos ici.

Jour 1: Arrivée a Jogjakarta

Jogjakarta, ou Yogyakarta, Yogya [djogdja] pour les intimes...
C'est la capitale culturelle de Java. Petite ville d'1,5 millions d'habitants, elle se situe au centre de l'ile.
Deuxième expérience dans une ville d'Indonésie, pas grand chose à voir avec Jakarta. Niveau transports, on reste dans un trafic assez dense mais plus fluide tout de même. Toujours beaucoup de 2 roues, des "becak", sortes de pousse-pousse, mais aussi des calèches, sans oublier...les kart a pédales !!!
Activité nocturne visiblement très populaire, la balade en kart a lieu autour des grandes esplanades situées aux entrées du Kraton (c'est le palais du sultan, on y reviendra...)


A notre surprise et pour notre plus grand bonheur, nous avons
découvert ces éblouissants moyens de locomotion lors de notre toute première soirée, au retour d'un resto très sympa, très bon et TRES loin ! Mais, ça valait le détour !





C'est un véritable concours de néons aux formes et effigies toutes plus originales les unes que les autres, à vous de juger (par ici)
Le spectacle est impressionnant et marrant, l'ambiance plutôt sympathique après une première demie-journée pluvieuse, passée, en partie, à l'office de tourisme pour tenter de planifier le reste de la semaine.

jeudi 12 mai 2011

Au passage

Un rappel pour les amateurs de constructions en Bambous. Peu de temps après notre passage avait lieu, à Penang, une fête d'école et pour l'occasion il fallait une scène digne de ce nom !
Encore une belle réalisation en bambou qui saura, nous en sommes sûrs, trouver des amateurs.


Autre clin d'œil, une interdiction de Hawker. Une de plus!






Concours de Bouddha, Thailande 1 - Myanmar 0

Au cours de notre week-end à Penang nous avons visité le plus grand complexe Buddhique de Malaisie, un énorme regroupement de temples auquel on accède par un petit escalier qui serpente sur la colline sur laquelle est juché le complexe.
Ce serait charmant si pendant les 15 minutes de montée on n'était pas dans une galerie marchande. On trouve de tout: maillots de Manchester (un classique dans le coin), des hologrammes de Buddha, de Jésus, des répliques miniatures des tours Petronas... et tout ça au son de "Yes, T-shirt ! Hello !", bref un vrai lieu de recueillement. Heureusement, à la sortie de cette galerie marchande on arrive au magasin du temple dans lequel on peut acheter son Buddha ou des oreilles de Tigrou (au choix). Pas de photos de ce complexe, trop déçus...

Mais heureusement, Penang compte aussi de nombreux temples Buddhistes. A ne pas rater, un gros temple Thai et un gros temple Birman qui se trouve juste en face, à croire qu'ils ont fait un concours de Buddha: Thailande 1 - Myanmar 0. (Les Thai ont quand même mis là le troisième plus gros Buddha couché du monde ! Ils sont forts en Buddha couché les Thai)






Bon, les Birmans aussi sont bons, la preuve ci-dessous, ils ont des Bouddhas de stature internationale...Respect !
...et on trouve aussi chez eux un Buddha culturiste et de curieux animaux.

Quelques photos supplémentaires...










mardi 10 mai 2011

Week-end à Penang

Nous voilà de retour à la vie Singapourienne après une longue période de tourisme. Beaucoup d'articles à venir, des photos magiques, des temples colorés, des anecdotes amusantes... Mais prenons les choses dans l'ordre et revenons trois semaines en arrière.


Profitant d'un week-end de 3 jours nous avons programmé un petit voyage au nord de la péninsule malaisienne, direction Penang. Penang (ou Pinnang) est un des 13 Etats qui forment la Confédération de Malaisie, c'est aussi l'un des plus petits (environ 1000km carrés) mais pas le moins peuplé avec une densité de plus de 1000 habitants par km carré ! Il est composé de l'île de Penang et d'une petite bande de terre sur la péninsule, le tout relié par un pont de 8km et bientôt un deuxième de 22km.

A voir à Penang: Georgetown, la deuxième ville de l'état dont le centre est entièrement classé à l'UNESCO. Beaucoup de "shop-house" chinoises, des bâtiments coloniaux, une Malacca en plus grande et un peu moins bien conservé, l'atmosphère "village" en moins. De nombreux temples colorés.





Le long de la mer, côté Péninsule Malaise, on peut se balader sur les pontons des "Quais des gangs" qui étaient à l'origine réservés aux marins birmans. Il s'agit en fait d'habitations assez sommaires sur pilotis qui prolongent la ville de quelques dizaines de mètres.





Penang est surtout célèbre pour ses plages qui attirent de nombreux touristes, on retrouve l'ambiance de Phuket (quelques 335 kilomètres au nord) mais avec des plages qui ne méritent pas une telle publicité. Ambiance très touristique et logements très chers pour la Malaisie.


En faisant le tour complet de l'île nous avons quand même déniché une petite plage assez sympa fréquentée par des malais.


D'après un collègue, le point intéressant à Penang c'est la cuisine ! Les plats ne diffèrent pas du reste de la Malaisie mais ont "plus de goût". Nous avons testé un laksa qui effectivement était très bon, après c'est une histoire de goût et nous ne rentrerons pas dans le débat Malais/Singapourien pour savoir qui a la meilleure cuisine (j'ai peur d'avoir déjà un parti pris...)

Peu de choses à dire sur Penang alors n'hésitez pas à jeter un œil sur les autres photos ici !